Acquisitions récentes |
Du carton à la boîte d'archives Oubliées au fond d'un tiroir ou conservées dans de simples cartons, en vrac ou parfois classées par un membre de la famille, les archives qui parviennent aux AVO sont conditionnées par nos soins, inventoriées et archivées afin d'être mises à la disposition des chercheurs. La récolte de fonds d'archives de la vie ordinaire s'accroît de façon régulière d'année en année. Les fonds recueillis à ce jour sont de taille, de nature et de provenance fort diverses. On y trouve notamment des papiers officiels, des agendas, des récits de voyages, des cahiers de comptes de ménages, des souvenirs scolaires, des récits de vie, des journaux personnels ou intimes, des correspondances... Il est possible d'en consulter la liste (cf. Fonds d'archives) ainsi que les fiches descriptives et certains inventaires. Cette rubrique permet de découvrir quelques unes des acquisitions récentes. Photo: Fonds André Vuille, au moment du dépôt. |
Fonds d'archives 2015
Fonds d'archives 2014
Fonds d'archives 2011
Fonds d'archives 2010
Fonds d'archives 2009
Un horloger en Argentine
Bribes de souvenirs
19.12.2012
Descendant d'un horloger de La Chaux-de-Fonds, M. Federico Enrique Meyer, habitant Resistencia-Chaco (Argentine), a envoyé récemment quelques fragments de souvenirs familiaux au Musée d'histoire de La Chaux-de-Fonds. Etant donné la nature des documents, ceux-ci ont été confiés aux AVO et le donateur a été averti de ce "transfert". Dans une lettre en espagnol accompagnant son envoi, ce lointain donateur se dit fier de ses racines suisses et souligne qu'il tient à ce que son "tesoro familiar" revienne au pays d'origine de ses ancêtres, en espérant qu'il soit conservé "con mucho cariño" (avec beaucoup d'affection). Ces bribes de souvenirs - à peine une vingtaine de lettres, cartes postales et petites photographies - ressuscitent un fragment de vie: celle de deux jeunes Chaux-de-Fonniers, Henri Meyer et Louise Weiss, émigrés entre 1910 et 1920, en Amérique du Sud où ils ont fait souche. Parmi ces documents, deux lettres portant les en-tête d'un magasin d'horlogerie appelé tout d'abord Taller de relojeria (atelier d'horlogerie) puis Relojeria suiza, casa fundada en 1914, ENRIQUE MEYER, Vera provincia de Santa Fé (photo), nous apprennent que l'horloger Chaux-de-Fonnier Henri Meyer s'est expatrié en Argentine et qu'il y pratique son métier. Ces lettres sont adressées à Louise Weiss, sa future épouse. Grâce à d'autres petits documents, nous apprenons, qu'avant son mariage, Louise Weiss a été préceptrice au Danemark, pendant plusieurs années. Selon les informations fournies ultérieurement par le donateur, le magasin de Enrique (Henri) Meyer existe toujours; il appartient à son frère Ramiro et porte aujourd'hui le nom de Joyeria Suiza tandis que F. E. Meyer possède un atelier d'horlogerie. Notre donateur souhaitait que les minuscules traces de vie, si précieusement conservées par les descendants de Henri et Louise Meyer-Weiss, soient traitées "avec beaucoup d'affection". Beaucoup d'informations manquent pour reconstituer le puzzle de ces existences. Cependant, en reclassant chronologiquement les lettres par scripteurs, en essayant de comprendre les liens qui les unissent ou en réajustant des fragments de lettres, nous espérons avoir répondu au souhait du donateur. |