Dans un cahier portant le titre biffé "Théorie de tricots", commencé le 28 août 1958 et s'achevant au milieu d'une page le 22 février 1960, une paysanne du Crêt-du-Locle, Marie Droz-Béguin, a consigné ses activités journalières, le temps qu'il fait, les visites qu'elle reçoit. Suivent quelques pages sur lesquelles elle a noté les tricots qu'elle réalise pour les uns et pour les autres... 

Au moment où elle écrit, elle a plus de soixante ans. Veuve, elle vit avec son fils célibataire et fait tout le travail du ménage, les repas et le nettoyage des bidons et des machines à lait. De l'avis de ses descendants, l'interruption de cet essai de Journal est probablement dû à un surcroît de travail.

Le temps et les saisons rythment l'existence de Marie Droz-Béguin.

Parmi les thèmes récurrents de son Journal, il y a celui de la lessive. Une lessive, des repassages et des raccommodages pour les cinq personnes dont s'occupe Marie Droz-Béguin: ses deux frères, sa soeur et son fils et cela, dans une ferme où il fallait pomper toute l'eau, manuellement à la pompe. Il faut compter sur le soleil et le vent pour sécher le linge. Quand les machines tombent en panne, la lessive se fait à la main et l'essorage a lieu dehors. Les travaux liés à l'entretien du linge s'étalent en général sur toute une semaine. 

Comme dans tous nos dossiers, l'orthographe et la ponctuation ont été respectées.

Table des matières

Premières entrées du Journal

"Le pullover avance lentement"

"On ne peut toujours pas étendre la lessive"

"Il a fallu laver à la main"

"Vent terrible"

"Fini de repasser"