Fonds Hélène Frey
Extrait lettre M. de Perregaux (125 Ko)
Inventaire fonds H. Frey (129 Ko)
Identification
1.1 Référence | CH NE AVO FRH |
1.2 Intitulé/analyse | Fonds Hélène Frey |
1.3 Dates extrêmes | 1895-1954 |
1.5 Importance matérielle et support | 1 boîte d'archives (no 191) |
Contexte
2.2 Histoire administrative / Notice biographique
Ce fonds se compose de lettres et de cartes postales (à l’exception d’une photo sans légende). Il s’agit d’un courrier à caractère familial, adressé pour la plupart à Laure Frey, née Steiner, par ses enfants, dont principalement sa fille Hélène Frey, et par quelques parents. Laure Steiner, de nationalité française, est mariée à Ernest Frey, de nationalité suisse, propriétaire d’une filature située à Guebwiller, en face de la maison familiale « Les Pervenches ». La Grande Guerre bouleverse la vie familiale.
Grâce à un ouvrage publié aux éditions Alphil, nous possédons un témoignage précis concernant la famille Frey. Il s’agit d’un passage des lettres de Marie de Perregaux, amie de deux filles d’Ernest et Laure Frey, qui livre un portrait vivant du milieu familial ainsi que de la césure que représenta la Première Guerre Mondiale (extrait ci-dessous et en fichier associé). La correspondance contenue dans le fonds corrobore la description de Marie de Perregaux. En effet, pendant les années de guerre, certains membres de la famille effectuent divers séjours en Suisse, notamment dans la famille d’Edouard Elskes, directeur de la fabrique de ciment à Saint-Sulpice ou chez les « cousins de Saint-Blaise ».
Mais c’est à Paris que les descendants du couple Frey-Steiner, dont la correspondance traduit de vifs sentiments anti-allemands, construisent leur existence. Après le retour de l’Alsace à la France, Laure Frey, dont le mari vient de mourir, retournera dans la maison familiale, « Les Pervenches », à Guebwiller.
Extraits d’une lettre de Marie de Perregaux du 6 mars 1918 concernant les sœurs Marie-Louise et Hélène Frey (cf bibliographie : Nicolas Lienert):
« Marie-Louise Frey est une Suissesse habitant Guebwiller (Alsace), fille de grand in¬dustriel, et de mère française. Elle a six soeurs et un frère sur le front français. Elle est actuellement à Paris. Lorsqu’ayant à peine dix-sept ans je fus envoyée en pension à Dresde, j’eus un ennui immense. (…) Je re¬trouvai entre autres la Ber¬noise, Marie-Louise de Tavel, une Welsche, Marthe Els¬kes, puis vinrent deux Alsaciennes, très françaises, Marie-Louise (Zi-Zi) et Hélène Frey. Marie-Louise, très vive, avait quelque chose de très profond dans le regard. ; elle m’attira beau¬coup et souvent nous nous réfugions les deux dans sa chambre quand les autres jouaient ensemble ; elle était alors très préoccupée de théosophie et nous lûmes ce que nous pûmes nous procurer en cachette [… ] » (suite dans le fichier associé.)
Aperçu généalogique
Descendance d’Ernest et Laure Frey
Parents : Ernest Frey (1857- 1918) et Laure Frey, née Steiner (1867-19 ??) « Bonne Maman ». Ils ont 7 enfants : Cécile (1887), Jean (1888), Blanche Frey (1891), Marguerite (1892), Marie-Louise « Zizi » Frey (1893), Hélène Frey* (1895-1984), Valentine « Val » ou « Valette » Frey (1897).
*Hélène Frey épouse Louis Glaenzer. Ils ont 3 enfants : Antoinette Glaenzer (1920-2002), Robert Ernst Glaenzer (1922-2006), Alain Louis Glaenzer** (1925-2015).
** Alain-Louis Glaenzer épouse Geneviève Glaenzer, née de Vernejoul (1924-?)
Les degrés de parenté d’autres membres plus éloignés de la famille ayant écrit des lettres conservées dans ce fonds sont mentionnés uniquement dans l’inventaire. Les noms en gras désignent les auteurs des lettres.
2.4 Historique de conservation
Les lettres réunies dans le fonds Hélène Frey ont été trouvées dans un appartement en liquidation et confiées aux AVO par l’Association Emmaüs de La Chaux-de-Fonds, sans précision de provenance. Comme la destinataire principale des lettres est Laure Frey, domiciliée à Guebwiller en Alsace, il est permis de supposer que ce fonds est issu d’une succession de Laure Frey, peut-être amené en Suisse par un descendant ou une descendante.
2.5 Modalité d'entrée
Don de l’association Emmaüs de la Chaux-de-Fonds aux AVO, le 8 mars 2023.
Contenu
3.1 Présentation du contenu
Ce fonds se compose de lettres et de cartes postales (à l’exception d’une photo sans légende). Parmi ces lettres, seules celles d’Hélène Frey à sa mère forment un véritable corpus. Elles témoignent des débuts d’Hélène Frey à l’hôpital américain de Paris, puis de son mariage avec Louis Glaenzer, un officier français d’orientation catholique et conservatrice, et de la naissance de leurs deux enfants. Les lettres nous livrent le portrait d’une femme gaie, aimant la vie, maniant la plume avec humour. Elles témoignent du quotidien d’un jeune ménage appartenant à la bourgeoisie aisée, soumis aux tracas que cause le personnel de maison, aux dangers que les maladies d’après-guerre font courir à divers membres de la famille et aux difficultés que rencontre un jeune couple souhaitant fonder un foyer dans une société traumatisée par la guerre.
Les autres lettres du fonds présentent une grande diversité. Nombre d’entre elles renseignent de manière anecdotique sur des évènement de la vie familiale. Certaines lettres rassemblées sous la cote A.3 témoignent des difficultés pour une famille franco-suisse de correspondre avec sa parenté habitant l’Alsace : omniprésence de la censure, obligation d’écrire en allemand. Le récit de voyage d’Amérique en 1948 de Robert Glaenzer (A.3.6) présente un intérêt particulier.
3.3 Accroissements
Le fonds est fermé.
3.4 Mode de classement
Le fonds est classé.
Conditions d'accès et utilisation
4.2 Accessibilité
Le fonds est accessible sur rendez-vous aux AVO.
4.3 Droit d'auteur, conditions de reproduction
La reproduction ainsi que la publication des documents sont soumises à l'autorisation des AVO
4.4 Langue des documents
Français, quelques documents en allemand.
4.6 Instruments de recherche
Inventaire détaillé.
Sources complémentaires
5.5 Bibliographie
Cécile Glaenzer, Hélène Frey, « Les Pervenches », Une jeune fille en Alsace à l’orée de la Grande Guerre, 2019, édité et publié à compte d’auteure. Cécile Glaenzer est l’épouse d’un petit-fils d’Hélène Glaenzer-Frey. L’ouvrage est uniquement disponible sur Amazon. Il contient la transcription d’un journal personnel d’Hélène Glaenzer-Frey rédigé en 1914.
Nicolas Liénert, Devenir une femme à part entière…, La correspondance amoureuse de Marie de Perregaux, Neuchâtel : Alphil 2020, lettre du 6 mars 1918, p. 124 s.
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