Fonds Jules Vaucher-de-la-Croix

 Inventaire fonds J. Vaucher-de-la-Croix  (59 Ko)

Identification

1.1 Référence CH NEAVO JVA
1.2 Intitulé/analyse Fonds Jules Vaucher-de-la-Croix
1.3 Dates extrêmes 1901-1931
1.4 Niveau de description

Fonds

1.5 Importance matérielle et support  

1 fourre cartonnée (no 47)

Contexte

2.2 Histoire administrative / Notice biographique

Premières années. Né le dimanche 22 mars 1908 à la ferme des Charbonnières, (au-dessus de Boveresse), propriété des Vaucher-de- la-Croix dès 1593 et vendue à Melle Violette Berthoud en 1924. Fameuse pour sa scie à vent construite en 1772 par Jean-Jacques Vaucher-de-la-Croix et détruite par les oncles de Jules en 1919. Lorsque son grand-père Emile arrive des Charbonnières pour déclarer la naissance de Jules Arthur, il y a déjà une inscription dans le registre. Aussi, la date officielle de sa naissance est-elle inscrite le lundi 23 mars 1908, afin de respecter l'ordre dans le registre. Un an plus tard, Emile décède, sa fille Marguerite (née le 28 mars 1882) et sa femme Victorine se retrouvant seules sur le domaine, elles vont habiter au Plan du Four à Travers. Lorsque Marguerite se marie (26 octobre 1923) avec un veuf, Adrien Henchoz qui a 4 enfants, elle part habiter chez son mari à Côte-Bertin. La grand-mère de Jules fait du chantage au suicide pour le garder en disant: "Si tu prends le petit, je me jetterai à la rivière". Jules reste avec elle.

Formation, travail, mariage. Ecole secondaire à Fleurier puis apprentissage de mécanicien tricoteur chez Dubied. Sans emploi, Jules part travailler à Rouen, Biarritz puis Paris. C'est une période de sa vie dont il garde mille histoires à raconter. A son retour en Suisse, il ouvre un atelier de tricotage à Couvet avec un ami et se marie le 29 juillet 1939 à Winterthur avec Marie Willi, dite Miggi.

Années de guerre, famille et installation à Bôle. Caporal, télégraphiste de campagne, Jules est mobilisé. A l'atelier, son associé profite de son absence pour tricher sur les décomptes de laine. C'est Miggi qui doit le prouver à Julot, comme elle l'appelle. Sa naïveté, mais surtout son sens profond de l'amitié l'empêchent de voir l'évidence.
Le 6 décembre 1943, c'est la fête de la "Sammi Klaus" à Winterthur où Jules est mobilisé. Il apprend que sa femme est sur le point d'accoucher. Il part aussitôt sans permission signée. Sonja naît à 4 heures du matin . De fatigue, de faim et d'émotion, Jules s'évanouit. 

Le 30 septembre 1947, le couple acquiert une propriété à Bôle à l'avenue de Fleurier, aujourd'hui 21 et 23 rue de la Solitude. Les Vaucher y installent un atelier de tricotage. En outre, Jules est représentant de commerce. Il voyage en train et à vélo. Le couple travaille beaucoup mais a peu d'argent. Le 22 mars 1948 naît Cyrille. La mère de Miggi qui devait venir avec son mari Karl- Michel habiter au rez-de-chaussée de leur maison, décède d'un arrêt cardiaque. Le beau-père vient habiter avec la famille et fera les repas de midi tandis que Jules voyage et que Miggi travaille à l'atelier. A la famille s'ajoute une jeune fille au pair et un grand-père souvent désagréable avec Miggi.

Dans les années 1950, pour avoir un peu plus d'espace, la remise est transformée en maison d'habitation (Solitude 21). Jules devient représentant pour la maison Andrié (Maison de blanc) à La Chaux-de-Fonds dont il reprend finalement le commerce à son compte, en l'installant à son domicile de Bôle. Miggi voyage aussi. Au magasin, elle prépare, coupe et coud du linge de maison. De plus, elle coud aussi des tailleurs, des robes et autres vêtements en jersey ou en tricot. Les samedis, on gère les commandes de la semaine en famille. Leur fille Sonja assume le secrétariat.

Les années passent, le grand-père est décédé, l'argent de l'AVS offre au couple Vaucher des années plus faciles. Jules voyage toujours pour affaires et reste à l'écoute de ses clientes. La famille s'est enrichie de quatre petits-enfants qui apportent beaucoup de bonheur à Jules et Miggi.

Fin de parcours. Un vendredi de janvier 1989, alors qu'il rentre d'une livraison, Jules a un accident de voiture, en sortant d'une rue perpendiculaire à la "Pénétrante", juste au-dessous de l'Hôpital de Couvet. Il est aussitôt opéré. D'abord en pleine forme et heureux de se retrouver dans son fief, il décède toutefois à l'hôpital trois jours plus tard. Sa sagesse, sa bonté, sa disponibilité ont fait de lui un homme que les gens venaient volontiers voir pour partager un moment avec lui et demander conseil. Il a été un père merveilleux. Son rire résonne encore. Foncièrement honnête, il avait juste trop confiance en les autres.

Notice établie par sa fille Sonja.

2.5 Modalité d'entrée

Don de sa fille Sonja Vaucher-de-la-Croix, Bôle.

Contenu

3.1 Présentation du contenu

Ce petit fonds comprend 6 cahiers d'écoliers (chansons, poésies, textes divers...) provenant de Louis, Marguerite et Jules Vaucher et de Juliette Humbert-Droz; 1 certificat d'Ecole professionnelle communale de Couvet et une lettre de 1931 d'un ami de Jules Vaucher.

3.3 Accroissements

Le fonds est fermé.

3.4 Mode de classement

Le fonds est classé.

Conditions d'accès et utilisation

4.2 Accessibilité

Le fonds est accessible sur rendez-vous.

4.3 Droit d'auteur, conditions de reproduction

La reproduction ainsi que la publication des documents sont soumises à l'autorisation des AVO.

4.4 Langue des documents

Français.

4.6 Instruments de recherche

Inventaire détaillé.

Sources complémentaires

5.1 Localisation des originaux

Non.

5.2 Existence de copies

Non.

5.3 Sources complémentaires dans le service d'archives

Non.

5.4 Sources complémentaires dans d'autres services d'archives

Non.

5.5 Bibliographie

Non.

Contrôle de la description

7.1 Note de l'archiviste

La description a été établie par Jacqueline Rossier et relue par Antoinette Béguin.

7.3 Date(s) de la description

25 août 2009.



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