Fonds Famille Reymond

 Inventaire fonds famille Reymond  (89 Ko)

 Généalogies Reymond, Borel etc.  (197 Ko)


Alexis Reymond

Identification

1.1 Référence CH NE AVO REY
1.2 Intitulé/analyse Fonds Famille Reymond
1.3 Dates extrêmes 1811 - 1964
1.4 Niveau de description

Fonds

1.5 Importance matérielle et support  

10 boîtes d’archives, auxquelles s'ajoutent quelques documents grands formats. (no 150)

Contexte

2.2 Histoire administrative / Notice biographique

Ces archives et documents correspondent à plusieurs générations d’une famille de négociants et d’ingénieurs originaire de St-Sulpice (NE) et connaissant une certaine aisance. C’est ce dont attestent des liasses de lettres commerciales et privées, écrites par les membres des familles Reymond et alliées, Eberhard, Regnault, Charpentier, Borel, ainsi que des écrits personnels. De nombreuses photographies témoignent de multiples voyages parfois très lointains.
Le fonds peut se diviser grosso modo en deux grandes séries qui, elles-mêmes, se subdivisent : la première concerne Charles-Auguste Reymond à St-Sulpice et ses trois fils, Eugène, Alexis et Maximilien Reymond, entre environ 1850 et la fin des années 1870. La seconde réunit des documents de la première moitié du 20e siècle en rapport avec les descendants d’Alexis Reymond, et principalement son fils le Dr Eugène Reymond et sa femme Marie née Borel ainsi que la famille ascendante de cette dernière.

Charles-Auguste Reymond (1813-1884) et ses trois fils
Ch.-Auguste Reymond - ce sera sa signature - (No 161 de la Généalogie annexée) est d’abord ouvrier mécanicien puis il semble se tourner rapidement vers les affaires et le négoce, devenant fabricant d’outils d’horloger (1). Au cours de sa vie, il occupera plusieurs postes de notable dans sa commune et au Val-de-Travers, dont celui de justicier. En 1845, il achète un terrain au Plan de la Croix à St-Sulpice, à côté de la maison de son père, pour y construire sa maison familiale. Il y logera avec sa femme, Louise Eberhard, une des filles du meunier Jean Eberhard à St-Sulpice, et ses quatre enfants. Il fera de ses trois fils d’habiles négociants dont les vies aventureuses et mouvementées peuvent être retracées grâce à une abondante correspondance soigneusement conservée par lui. A noter que le grand-père de Ch.-Auguste, Abram-Henri Reymond, surnommé « 2e carolin », était également un aventurier puisqu’avant même d’avoir atteint l’âge de 25 ans, il avait rejoint un oncle établi à Purrysburg, en Caroline du Sud aux USA, où il passa une partie de sa vie.

Eugène Reymond (1835-1860) (no 1611 de la Généalogie annexée), le fils aîné de Ch.-Auguste, s’engage en 1852, à l’âge de 16 ans, comme marin dans la marine marchande, principalement entre Le Havre et New York. Durant 9 ans, il naviguera sur l’océan Atlantique, montant en grade jusqu’à devenir chief mate, c’est-à-dire capitaine en second. Sa carrière se termine abruptement lors d'un premier voyage en Chine, puisque c’est dans ce pays qu’il meurt de dysenterie en septembre 1860. Les 61 lettres conservées, à ses parents, écrites régulièrement durant ses années de navigation ainsi que son log book (livre de bord), c’est-à-dire le livre de consignation de ses missions maritimes sur un peu plus de deux ans, entre le 01.12.1852 et le 06.02.1855, sont conservés aux AVO, à côté de quelques souvenirs de son enfance. Cette vie de marin fournirait un sujet d’étude exceptionnel à plusieurs points de vue.

Alexis Reymond (1839-1921) (no 1612 de la Généalogie annexée), le second fils de Ch.-Auguste, suit une formation d’horloger, avant d’être engagé en 1858, à l’âge de 18 ans, par la Compagnie neuchâteloise d’exportation, au Locle (2) pour ouvrir de nouveaux marchés horlogers en Perse. Cette même année, il s’embarque pour Téhéran, lieu qu’il quittera définitivement en 1874, non sans être retourné à quelques reprises en Suisse (et à Londres) entre temps. Alexis Reymond apparaît dans quelques publications (3) comme un pionnier de l’exportation des montres en Perse, étant un des rares Suisses présents à cette époque dans ce pays. La difficulté de sa tâche et les raisons finales de l’échec de l’entreprise confiée à Alexis Reymond ressortent de ses écrits. Il semble que dès 1860, Alexis a songé à faire des affaires pour son propre compte, en devenant, entre autres, l’horloger du shah.

Vers 1866, Alexis et son jeune frère Maximilien Reymond (1847-1893) (no 1613 de la Généalogie annexée) montent la maison Reymond Frères & Cie qui reprend les activités de la Compagnie d’exportation, dont le siège à Téhéran a été abandonné en 1865. En 1866, Maximilien part à son tour pour Téhéran afin de reprendre le travail d’Alexis. Alexis se marie en 1868 avec Julie Charpentier, une petite nièce issue d’une famille de boulangers et de viticulteurs établie au Mesnil-sur-Oger, près de Paris. C’est là que s’établit le couple. Le suivi de la correspondance atteste du fait qu’Alexis continue de gérer les affaires persanes. Près d’une centaine de lettres (du moins celles déposées aux AVO) voyagent ainsi entre St-Sulpice ou la France et la maison Reymond Frères à Téhéran. Certaines lettres partent aussi parfois de Kermanchah, Ispahan, Chiraz, Hamadan ou Zahedan, témoignant des efforts des frères Reymond pour trouver des débouchés pour les produits horlogers suisses ainsi que pour établir un commerce de denrées persanes en retour (soie (?), gomme arabique, opium, …). En 1873 et 1874, Alexis Reymond correspond avec le président de la Suisse (4) et avec le département politique au sujet de l’établissement d’un consulat suisse à Téhéran (une entreprise qui ne prendra corps qu’en 1919).

L’aventure persane se termine avec la dernière lettre de Maximilien écrite de Téhéran le 13.06.1877, peu avant son retour définitif en Suisse. La maison Reymond Frères & Cie aura fait long feu, face à de trop grandes difficultés et peut-être aussi du fait de l’impéritie de Maximilien, c’est ce qui ressort des lettres qu’Alexis lui adresse. Mais les écrits des frères Reymond, tant commerciaux que privés, lettres et récits de voyage, permettent de retracer les activités et la vie de ces premiers Suisses en Perse entre 1858 et 1877. On apprend par exemple que pour se rendre à Téhéran depuis St-Sulpice, il faut rejoindre Marseille où l’on s’embarque pour la Grèce, puis Istanboul et enfin Trébizonde sur la mer Noire, d’où une caravane à cheval rejoint Téhéran, le tout prenant pratiquement trois mois.

Les documents pouvant renseigner sur la carrière en Suisse des frères Reymond deviennent rares à partir des années 1880. Dans les années 1870, Alexis Reymond commence une carrière dans la banque (notamment à la BCN) et dans le commerce, comme l’atteste une carte d’exposant à l’Exposition universelle de Paris de 1878 pour la Fabrique de Tricots & Bonneterie Reymond & Bourquin à Cormondrèche. Alexis sera aussi un notable engagé dans les affaires publiques, à St-Sulpice d’abord puis sur le littoral (Neuchâtel, Colombier, Peseux). Après la mort de Maximilien Reymond, en 1893, Alexis devient le tuteur de ses enfants mineurs. Il est incontestablement le pilier de la famille et le conservateur des archives - il se demandera, au détour d’une note (fourre REY.C.8), s’il faut bien garder tout cela !). Il s’intéresse à la mémoire des Reymond en continuant les travaux généalogiques commencés par son père.

Les descendants d’Alexis Reymond et leurs familles
Des quatre enfants d’Alexis, seul Eugène Reymond (1870-1938) (no 16121 de la Généalogie annexée) fait une carrière remarquable, comme médecin, en étant notamment un des fondateurs de l’hôpital de Landeyeux et très engagé dans la lutte contre la tuberculose. Le fonds a aussi conservé d’intéressantes réflexions (de sa main ?) sur la médecine de guerre (1914-1918) et des souvenirs de famille. C’est Eugène qui conservera, après son père, les fameuses archives familiales. Le lieu de résidence de la famille qu’il forme avec sa femme et ses 5 enfants est à Fontaines dans le Val-de-Ruz, il semble y avoir aussi un chalet à Chaumont.

Une personnalité féminine se distingue ici, Marie Emma Reymond, née Borel (1883-1964) (no 6121 de la Généalogie annexée), l’épouse du Dr Eugène Reymond, une femme très cultivée et aimant voyager, ce dont témoignent des photographies prises en Suisse, en Italie, au Maroc, etc. Les nombreuses lettres qui lui ont été adressées attestent d’un vaste réseau de correspondants, familial bien sûr mais aussi lié à des œuvres de bienfaisance en particulier durant la Seconde Guerre mondiale. Quatre liasses de lettres sont plus particulièrement intéressantes : la première rassemble les nombreuses lettres du Maroc provenant de sa fille Jane et de son époux Roger Perrenoud (no 161212 de la Généalogie annexée), qui a été engagé en 1932 comme chef comptable de la société d’électricité de Marrakech. La famille est encore au Maroc en 1958 semble-t-il. Le second ensemble de lettres a été adressé depuis l’Australie à Marie Reymond-Borel par sa tante, Marguerite Paris épouse de Samuel Ernest Leuba (1864-1929), lui-même de Colombier, les deux ayant fondé une branche Leuba dans ce pays.

Une troisième liasse rassemble les lettres et cartes écrites en 1940 et 1946 et signées Piot (pour Andrzej J. Piotrowski). Grâce à elles, on suit le parcours de ce soldat polonais réfugié en France, puis en Angleterre, envoyé en Algérie en 1942-1943, parti en Suède à la fin de la guerre avant de s’établir au Chili en 1946. Enfin, une vingtaine de lettres signées Mimi (?) racontent un voyage de 6 mois, en 1946, dans l’est méditerranéen, Afrique du Nord, Le Caire, Chypre et jusqu’à Beyrouth.

Marie Reymond-Borel a aussi conservé et transmis à la postérité huit albums souvenirs ou artistiques remarquables provenant notamment de son père Fritz Borel (1855-1941)ou de sa mère Emma née Grandjean, qui témoignent d’un lien étroit avec le milieu artistique neuchâtelois. Un des albums, qui contenait des dessins de Maximilien de Meuron, Léon Berthoud et Constance Hügli pour ne citer que les plus connus, a été donné au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel.
C’est sans doute à la mort d’Eugène ou à celle de Marie que les archives familiales sont déposées à Corcelles, Grand-Rue 41, maison de leur fils Pierre, léguée ensuite au fils de ce dernier, Michel Reymond.

Notes

(1) Chapuis, Alfred, «L'horlogerie occidentale et la Perse» dans La Suisse horlogère, édition internationale française, 1951, n°1, p. 30.

(2) L’essentiel de ce que l’on sait sur cette compagnie commerciale fondée au Locle en 1858 vient de l’article d’Alfred Chapuis déjà cité «L'horlogerie occidentale et la Perse» dans La Suisse horlogère, 1951, n°1 (pp. 29-35). L’article est principalement consacré à Alexis Reymond et décrit, selon un compte-rendu publié, les « peines et [les] déboires d’un jeune horloger, St-Sulpisan, Alexis Reymond, qu’avait engagé, en 1858, la Compagnie neuchâteloise d’exportation du Locle. Celle-ci, à la suite d’une grave crise, cherchait de nouveaux débouchés. Elle pensa les trouver en Perse [….] Alexis Reymond persista, après l’échec de la compagnie, trouvant des débouchés à la cour même du schah […] ». L’auteur s’appuie sur des documents originaux relatifs à Alexis Reymond, mais aucun de ceux qui sont référencés dans l’article ne figurent dans le fonds donné aux AVO, qui semble ainsi être malheureusement tronqué. Notons en passant qu’Alfred Chapuis attribue à Eugène Reymond, le frère aîné d’Alexis, des missions horlogères que nous n’avons pas pu vérifier. Il relate également les circonstances de sa mort qui ne correspondent en rien à ce qu’indiquent les lettres fournies par le fonds Reymond des AVO.

(3) Voir aussi Etemad, Bouda, « Une maison suisse de commerce en Perse : Ziegler & Cie (1860-1934)», dans la Revue suisse d'histoire 37 (1987), cahier 4, où l’on apprend qu’ « un autre prospecteur de marché lointain de l'horlogerie suisse fut le Neuchâtelois Alexis Reymond. Entre 1859 et 1872, il effectua plusieurs séjours à Téhéran, où, dans des conditions extrêmement difficiles, il parvint à créer un réseau de relations personnelles sur lequel il s'appuya pour écouler une partie –faible il est vrai – de la production de maisons horlogères neuchâteloises alors en mal de débouchés.».

(4) Archives fédérales : AF, Fonds 21, Archive n° 24587, lettre du 3 août 1873 d'Alexis Reymond au président de la Confédération helvétique, dont une copie est sans doute dans le fonds des AVO mais n’a pas été cherchée. En revanche, le fonds possède une réponse adressée à Alexis Reymond, datée du 28 juillet 1873, écrite par le Département politique de la Suisse, concernant la création d’un consulat en Perse.

2.3 Dates de constitution

Voir dates extrêmes.

2.4 Historique de conservation

Pour la partie relative au 19e siècle, la correspondance était en grande partie classée en paquets ficelés, annotées par auteur, un travail sans doute exécuté par Ch.-Auguste puis par Alexis Reymond. Pour le 20e siècle et, notamment les documents concernant le Dr Eugène Reymond, le rangement était moins systématique, mais néanmoins ordonné.

2.5 Modalité d'entrée

Don de M. Fabrizio Bulgheroni, Corcelles, 10 décembre 2019.
En 1999, M. Fabrizio Bulgheroni a acquis une maison à la Grand-Rue 41 de Corcelles. Le vendeur s’appelait Michel Reymond, il habitait alors à Sauges. Lors du décès du père de M. Michel Reymond, vers 1980, l’entier du contenu de la maison avait fait l’objet d’une vente aux enchères avant la mise en vente des murs. Il est resté dans l'immeuble tous les papiers constituant le fonds Famille Reymond, non réclamé par la famille et dont juridiquement, après dix ans, l'acheteur est devenu propriétaire. Le fonds a été versé aux AVO, mais une partie importante des photographies a été vendue.

Contenu

3.1 Présentation du contenu

Le fonds remplit 10 boîtes d’archives avec un contenu extrêmement varié.

Correspondance
La correspondance a été largement décrite dans le chapitre de l’histoire administrative. Le fonds possède des centaines de copies de lettres écrites par Ch.-Auguste et par Alexis Reymond, durant la seconde moitié du 19e siècle, qui sont conservées grâce à un système de cahiers reliés constitués de feuilles doubles de papier à bible, qui permettaient la duplication instantanée des lettres. La lecture de ces pages de copies, découpées a posteriori, n’est pas toujours aisée il faut le dire. Pour Alexis Reymond, deux livres titrés « copies-lettres » avec un répertoire alphabétique à la fin contiennent sa correspondance privée et commerciale durant les années 1898 à 1908. Alexis a par ailleurs fait relier les lettres qu’il a reçues, en trois recueils, de 1858 à 1863. Il faut relever que l’existence d’une correspondance aller-retour, comme c’est le cas ici, est rare, ce qui apporte une plus-value certaine à ce fonds.

La correspondance reçue par Marie Reymond-Borel est également fournie. On y trouve les lettres de ses enfants et leur famille, en particulier de la famille de sa fille établie au Maroc, des lettres des cousins-cousines de la famille Reymond, ainsi que de nombreuses cartes postales, de divers pays autour de la Méditerranée. Les lettres de condoléances occupent une certaine place aussi dans la correspondance reçue. Un ensemble remarquable est constitué par exemple par les 341 lettres et cartes reçues pour le décès subit en 1944 d’Andrée Perrottet, femme de Pierre Reymond et mère d’un bébé de 4 mois.
Documents personnels privés ou officiels

Chaque personne de la famille et des familles alliées proches a laissé des documents privés, scolaires ou administratifs, des diplômes, des contrats de travail, des contrats de mariage, des actes officiels, des attestations de résidence, des certificats ou des actes de naissance, etc. qui permettent de retracer certains aspects de leur existence. On ajoutera à cette liste de nombreux faire-part de mariage ou de deuil conservés depuis le 19e siècle. Le fonds contient aussi un grand nombre d’actes et d’inventaires de succession qui rappellent que ce fonds concerne au minimum 4 générations d’une famille aisée de Reymond et alliés, ayant tous des possessions immobilières. Les destins de vie sont aussi précisés grâce à plusieurs agendas de naissance, assez bien remplis, dont un qui a appartenu à Marie Reymond-Borel.

Archives administratives
Au sein des archives des diverses familles parentes et alliées de Ch.-Auguste Reymond, on trouve des actes d’achat et de vente de terrains, remontant parfois au 18e siècle. Les liasses importantes concernent notamment la famille du meunier Jean Eberhard à St-Sulpice – relevons ici trois attestations de vaccin pour les filles Eberhard par les médecins Roessinger et Allamand à St-Sulpice en 1817, 1820 et 1824, ce qui est plutôt précoce. Quelques documents concernent les Regnault (des viticulteurs) et les Charpentier (des boulangers), deux familles établies en France au Mesnil-sur-Oger (Marne), reliées aux Reymond par la sœur de Ch.-Auguste Reymond d’abord, puis par la femme d’Alexis Reymond. Sont conservés aussi les documents liés à la maison familiale de St-Sulpice, de sa construction en 1845 jusqu’à sa vente finale en 1913, en passant par les problèmes de location.

Ecrits personnels (carnets, agendas, divers)
Les plus intéressants carnets et pages écrites sont les récits des voyages jusqu’en Perse faits par Alexis Reymond. Par ailleurs, Ch.-Auguste Reymond tout d’abord, puis son fils Alexis, ont consigné dans des carnets le résultat de leurs recherches sur la généalogie des Reymond et sur quelques événements importants touchant la famille, par exemple la vie des ancêtres Reymond établis aux USA, en Caroline du Sud (dits premier et deuxième « carolin »). Alexis mettra par écrit aussi ses recherches concernant le parcours de son propre père.
Le fonds comporte également quelques agendas anciens remplis de manière peu systématique et de moindre intérêt.
Une collection de souvenirs de fêtes de famille (mariage, baptême, banquets divers), sous la forme de menus, de cartes d’invitation ou de placement à table, ou encore d’écrits tels que poèmes, chansons ou discours de circonstance de diverses mains (en particulier celles d’Alexis Reymond, du Dr Eugène Reymond et de Paul Lavoyer) complète le fond, tant pour la fin du 19e siècle que pour le 20e siècle.

Dessins et albums de souvenirs
Le fonds est également riche en grandes pages de dessins, le plus souvent scolaires ou techniques, exécutés notamment par Henri Reymond (le frère du Dr Eugène) et par Pierre Reymond. Il existe aussi plusieurs albums de souvenirs, ces recueils que les jeunes adultes de l’époque recevaient lorsqu’ils quittaient la maison pour la première fois, souvent pour aller faire un séjour dans une école germanophone, du moins dans le cas des familles Reymond et Borel . Dans la famille Borel, ascendante de Marie Reymond-Borel, certains albums de dessins sont remarquables et témoignent d’un lien de la famille avec le milieu artistique neuchâtelois. L’un de ces albums a été confié au Musée d‘art et d’histoire de Neuchâtel en juin 2020 (cf. rubrique 5.3 ci-dessous). Le fonds contient également quelques albums de voyage mêlant des photographies, des cartes postales et des petites gravures (Suisse, Maroc, divers).

Photographies et albums de photographies
Plusieurs cartons de photographies, non ou peu classées, ainsi que dix albums de photographies annotés enrichissent le fonds. A quelques exceptions près, ils proviennent de la famille du Dr Eugène Reymond, de sa femme Marie Borel et de leurs enfants. Les photos isolées ont été réparties et groupées dans 46 enveloppes thématiques. A noter aussi qu’un grand lot de photographies isolées, dont beaucoup du 19e siècle et quelques-unes de Perse, et une quinzaine d’albums, ont été vendus par M. Bulgheroni à Monsieur Jean-Claude Roy, à Bevaix, qui a eu l’amabilité de nous donner les scans d’une partie de son fonds (dossier électronique). M. Roy a lui-même revendu certaines photographies à un collectionneur.

3.3 Accroissements

Le fonds est fermé.

3.4 Mode de classement

Le fonds est classé.

Conditions d'accès et utilisation

4.2 Accessibilité

Le fonds est accessible sur rendez-vous aux AVO.

4.3 Droit d'auteur, conditions de reproduction

La reproduction ainsi que la publication des documents sont soumises à l'autorisation des AVO

4.4 Langue des documents

La reproduction ainsi que la publication des documents sont soumises à l’autorisation des AVO.

4.6 Instruments de recherche

Inventaire détaillé. Généalogie détaillée et numérotée avec éléments de biographie. Dossier de photographies numérisées avec portraits.

Sources complémentaires

5.1 Localisation des originaux

Des photographies originales sont la propriété de M. Jean-Claude Roy. Quelques documents ont été déposés dans diverses institutions.

5.3 Sources complémentaires dans le service d'archives

Fonds Marguerite Buttin - 151: Classeur contenant le tapuscrit d’un récit de Marguerite Buttin : Les cahiers d’un civil – Journal du temps de guerre (1940-1945). M. Bulgheroni ignore pour quelles raisons ce classeur était conservé dans la maison de Corcelles quand il l’a acquise. Ce classeur est enregistré comme fonds distinct. Un lien avec la famille Burkhalter est à étudier, cf. document F.2.8.

5.4 Sources complémentaires dans d'autres services d'archives

  • Album de dessins. Don au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel en août 2020. Il s’agit d’un album de souvenirs, avec dédicace manuscrite à l’encre adressée « à Monsieur Fritz Borel… 25 décembre 1858 », signée « Souvenir de vos Amis de Préfargier », « CC » puis « Charles Chatelanat » (au crayon d’une autre main). Couverture cartonnée recouverte de cuir gaufré vert foncé. Inscription « ALBUM » en lettres dorées. H. 25 cm, larg. 36.5 cm. L’album contient environ 40 originaux (dessins et aquarelles, directement sur la page ou collés) et 34 images imprimées collées. On y trouve les signatures de Marie Beck (Préfargier, 1861), Léon Berthoud, Marie Borel Brandt (1855), C. Borrel, Julie Bosset, Charles Chatelanat, L. C., Louis Dupasquier, Marie Dupasquier (daté 18 ?9), Emma Gaillard, F. Grenier, Grise, A. Guder, Constance Hugli (1867 ou 1868, Préfargier), Madame Kariskine née princesse Dolgoroucki (?), Catherine Laplewit (?),Fritz Marel ( ?), Constance May, Bertha de May (Zurich), Madame de May Escher de la Lindt, Max de Meuron, Betsy Meyer, L. Michaud, A. N., Marie de Staal (Mont de Couvet 1861). Le propriétaire était éventuellement Fritz Borel-Petitjaquet (1808-1877), un fils du médecin Jean-Frédéric Borel (1759 - ?) et de Suzanne Chatenay. Ce Fritz Borel (car il en existe beaucoup d’autres !) épouse Emilie Constance Vaucher (06.02.1821 - ?) en 1840, dont il a 5 enfants. Fritz est sans doute aussi médecin et engagé à la maison de santé de Préfargier (créée en 1848 sous l’impulsion du Dr Châtenay, famille de sa mère). Le lien avec la famille de Marie Reymond née Borel n’a pas pu être établi.
  • Affiches « Mobilisation 1914 ». Don au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel en août 2020. Lot de plusieurs affiches des séries A (3), B (6) et C (4). Auteur J. Courvoisier. Editées par Peter Cailler Kohler Chocolats Suisses SA au profit des Œuvres patronnées par le Département Militaire Suisse. Lithographie Sonop SA, Genève 1916. H. 40 cm, larg. 100 cm. Ce lot a été confié au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel.
  • 5 affiches de théâtre, originaux timbrés avant tirage, éditées par la Société des Etudiants techniciens du Locle, années 1927 et 1930. Auteurs des affiches : Willy Matthey, Ph. Matthey et R. Grimm. Pièces jouées: Mam’zelle Nitouche et Le voyage de Suzette, au casino du Locle et aux Ponts-de-Martel. H. 70 cm, larg. 50 cm (4 x) et H. 90 cm, larg. 70 cm (1 x). Don à la Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel.

5.5 Bibliographie

Concernant l’entreprise en Perse des frères Reymond :
Etemad, Bouda, « Une maison suisse de commerce en Perse : Ziegler & Cie (1860-1934)», dans la Revue suisse d'histoire 37 (1987), cahier 4.
Chapuis, Alfred, «L'horlogerie occidentale et la Perse» dans La Suisse horlogère, édition internationale française, 1951, n°1, p. 29-35.

Contrôle de la description

7.1 Note de l'archiviste

La description a été établie par Françoise Bonnet Borel et relue par Jacques Ramseyer, David Jucker

7.3 Date(s) de la description

Novembre 2020.



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