Luge

A plat-ventre et sans casques

 

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A six ans pour le soir de Noël, mes parents m'offrirent un somptueux cadeau: une luge de marque "Davos". Comme je crois l'avoir dit, leur budget était plus que restreint aussi ma luge en était l'image. Elle n'était pas très longue. Une place, mais confortable.

Nous allions donc, le mercredi après-midi, nous luger au Verger-Rond et souvent en fin de journée, pour autant que l'enneigement le permette, c'était le bouquet final: la descente du Clos des Auges, à plat-ventre sur nos engins. Nous prenions de gros risques car sans casque sur ce chemin étroit, fort pentu et souvent verglacé, nous atteignions une grande vitesse. En cas de faible enneigement la descente se faisait par Gratte-Semelle car, descendre les escaliers sur nos luges n'était pas un problème si ce n'est qu'il faut impérativement partir face à la rampe sous menace de se mettre de travers et de rouler en s'assommant sur les marches de pierre restants à franchir.

En fin de journée, La Rosière retenait notre attention. Si la neige, peu abondante sur la route rendait la descente pénible, nous allions sur le trottoir. Malheureusement à notre grande déception ce dernier était souvent sablé par les employés de la voirie.



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