Une vie d'étudiant à la Belle Epoque
Lettres d'Allemagne de Paul Baillod (1905-1907)
Paul Baillod (1886-1950)
Paul-Alexandre Baillod est né au Locle le 5 août 1886 du mariage de Paul Baillod, fabricant d’horlogerie, et de Louise Esther Houriet. Devenu veuf en 1896, Paul Baillod père se remariera avec Marie Perret, la « chère maman » à laquelle fait allusion le jeune Paul dans ses missives.
Après avoir obtenu son baccalauréat au Gymnase de La Chaux-de-Fonds, Paul Baillod, comme beaucoup de ses contemporains, part en 1905 à destination de l’Allemagne pour y apprendre l’allemand et y suivre durant un an des cours à l’Université de Dresde. Il a alors dix-neuf ans. Après quelques mois passés encore à Heidelberg (d’octobre 1906 à juin 1907), il rentre au pays et fait son droit à l’Université de Neuchâtel ; il y préside la Société de Belles-Lettres durant le semestre d’hiver 1908-1909.
Ses études terminées, Paul Baillod ouvre une étude d’avocat et notaire à Neuchâtel. En octobre 1915, il épouse Inès Bourquin, fille d’un notable chaux-de-fonnier, dont il avait fait la connaissance dix ans plus tôt.
Paul Baillod est un des membres fondateurs du Rotary Neuchâtel le 15 janvier 1927. Trésorier du premier comité, il préside le club en 1932-1933. De 1933 à 1934, il est gouverneur du 54e district du Rotary International. A ce titre, il est délégué à plusieurs conférences du Rotary International entre 1934 et 1939, reçoit en 1937 la Légion d’honneur et est décoré en 1938 par le roi de Yougoslavie.
Bâtonnier du barreau neuchâtelois en 1946-1948, membre de différents conseils d’administration, mécène, ami des arts, membre de la Commission de la Bibliothèque, Paul Baillod s’intéresse aussi à l’histoire et milite pour le développement des Archives de l’Etat. Esprit brillant et caustique, il est paradoxalement passionné par le spiritisme.
Paul Baillod, qui avait toujours été de santé fragile, décède le 4 septembre 1950, à l’âge de soixante-quatre ans.
Ce dossier présente quelques extraits des meilleures pages des lettres adressées par le jeune étudiant Paul Baillod à sa famille à La Chaux-de-Fonds (1905-1907). Textes pleins d’humour sur les intérêts multiples d’un jeune bourgeois neuchâtelois du début du siècle précédent, sur la vie de pension et d’étudiant à Dresde, puis à Heidelberg, mais aussi sur l’Allemagne de la Belle Epoque.
Un dossier complémentaire, sous la rubrique Mode, rassemble quelques passages des lettres relatifs à la silhouette masculine : Un jeune homme bien sous tous rapports.
Table des matières
L'arrivée à la pension de Dresde
La pension et ses pensionnaires
La visite de l’empereur Guillaume II à Dresde (19 octobre 1905)