Dieu! qu'un peu d'espoir fait de bien!
En date du 2 mai 1878, Louise rédige à nouveau un poème qu'elle prolonge le 10 mai. Ce seront ses dernières lignes.
Extraits:
Un jour je pourrai encore avec eux
Me mettre à table, et les servir mieux
Avoir une vraie robe, et n'être pas si pâle,
Sans bonnet! - Sans grand châle!
J'aimerais tant aller à l'Abri (*)
Fouler avec Eux, ce beau pré fleuri
Passer tout le long de l'avenue,
Regarder en marchant, la grande étendue
Entrer partout; tout voir dans la maison,
Sortir aussi, sans cause ni raison.
Accomplir enfin ce rêve de famille,
Dont je parle si souvent à ma fille
Dieu! qu'un peu d'espoir fait du bien!
Au loin! les larmes, et le noir chagrin!
* Maison de vacances dont la famille avait fait l'acquisition le 12 décembre 1877